Jungle By Night à Paul B.

Un look de jeunes premiers blondinets (non, il ne s'agit pas des One Direction), des chemises impeccables, comme le montre cette video sur leur site, et un talent à dégouter tous les musiciens qui tentent de faire de la "fusion", du jazz ou de l'afrobeat : voici Jungle By Night.
On parle beaucoup d'afrobeat, justement, les concernant.
Certes ; eux mêmes le revendiquent.
Seulement, ce serait un poil réducteur de les limiter à cet univers.
Leurs compos lorgnent tout aussi bien vers le jazz, vers la scène "Ethiopics" ou encore vers les "brass-bands" version New-Orleans.
La moyenne d'age du groupe oscille entre 20 et 22 ans, ils sont hollandais et ils étaient en concert le vendredi 23 janvier à Paul B., à Massy.

Et nous y étions...

Nous avons assisté à une première partie que je qualifierais d'honnête -quel que soit le niveau et les talents scéniques d'un groupe, se produire avant Jungle By night c'est quand même pas évident.
Je ne me lancerai donc pas dans une analyse poussée des "Afrorockerz" ; je dirais juste qu'un morceau sur deux m'a semblé mainstream et c'est bien dommage car l'autre moitié -quand la chanteuse s'est un peu plus lachée ou quand les contours se sont fait plus noise ou psychédéliques- m'ont beaucoup plu.

Et puis, vers ... en fait j'en sais rien ; de toute la soirée, je n'avais aucune idée de l'heure, ce qui est plutôt bon signe.
A un moment donné, donc, quelques sons cuivrés : un sax, une trompette et un trombone à coulisse, seuls sur la scène.
Et c'est parti...
Ils sont vraiment désarmants ; des gueules de gamins et ce sont des gamins, en fait, avec toute la fraicheur, la déconne et la joie communicative qui va avec.
Et la maitrise...le guitariste qui tient un riff de guitare sur au moins 7 temps pendant tout un morceau de 8 minutes, alors que les percussionistes se répondent entre deux solos de cuivres ; un charisme presque naturel pour faire chanter ou danser le public ; bref, du bonheur.

J'ai dansé comme une groupie à un concert de Shakira, à la limite de l'autisme par moment ou du teufeur sous amphètes.
Car c'est ça que ça procure, en réalité, un concert de Jungle by Night : le smile, les fourmis dans les jambes et le retour sur terre difficile quand arrive le moment du premier rappel.

Bon, j'ai cherché des défauts, des reproches, des points négatifs et franchement, j'ai du mal à en trouver.
Même quand le batteur a troué sa caisse claire ou quand le percussionniste s'est cassé la gueule après avoir sauté par dessus ses congas (ce qui lui a valu, au passage de faire tomber le micro), ils ont réussi à tourner ça à la rigolage, sans arrêter de jouer, en nous rendant complices de leurs pitreries.
L'accueil à Paul B. était nickel, les bières pas trop chères, la salle parfaitement adaptée au concert.

Ce qui me dérange le plus, en fait, c'est que je ne pourrais plus retourner à Paul B.
Et non ; comme un petit joueur de foot qui aurait serré la main de Zidane et qui ne voudrait plus se la laver, de peur que l'instant magique s'efface, j'ai peur d'y retourner et d'écraser le souvenir de cet instant par un autre, forcément moins bien.
Bein oui, forcément.

La seule solution, c'est que Paul B. programme de nouveau Jungle by Night, et dans pas trop longtemps, siouplé.

Je sais, ça fait déjà 2 fois qu'ils passent à Paul B. les Jungle by Night, mais, du coup, à quoi ça sert qu'on invente des dictions aussi pourris que "jamais 2 sans 3"?
Hein?

En plus, si les programmateurs lisent cet article et que vous êtes nombreux à laisser des commentaires réclamant de nouveau la venue de ces hollandais fantasques, peut être, je dis bien peut être, qu'on a une chance de les revoir du côté de Massy...

Voici ci-dessous une séléction non-exhaustive de leurs "Lied" comme on dit en hollandais, selon des traducteurs en ligne dont la fiabilité n'est absolument pas garantie...


  Pour écouter ça, vous pouvez télécharger et installer Spotify, ou passer par le Spotify web player... ou emprunter le CD à la médiathèque, bien sûr.

En tout cas, si "La Jungle, la nuit" ressemble vraiment à ça, j'essayerai d'aller y faire un tour plus souvent...